Budget 2019. Le chiffre, légèrement inférieur à celui annoncé par le Premier ministre Édouard Philippe, figure dans le projet de loi de finances présenté lundi en conseil des ministres. En annonçant cet été 4 500 suppressions de postes dans le budget de l’État en 2019, Édouard Philippe avait rappelé l’objectif de l’exécutif, fixé dans la loi de programmation des finances publiques, de 50 000 emplois supprimés dans la fonction publique et les opérateurs de l’État d’ici la fin du quinquennat. Le projet de loi de finances 2019, présenté ce lundi 24 septembre 2018 en conseil des ministres, prévoit un solde net de 4 164 postes supprimés en équivalent temps plein (ETP), avec 8 396 suppressions d’emplois principalement au ministère de l’Action et des Comptes publics, à l’Éducation nationale et au ministère du Travail, via notamment Pôle Emploi.
À l’inverse, l’Intérieur, la Justice et la Défense seront les principaux bénéficiaires des 4 232 créations de postes chiffrées. Le « mouvement » va « s’accélérer » Après 1 648 suppressions d’emplois annoncées dans le budget 2018 et donc 4 164 pour 2019, le gouvernement est encore loin du compte mais le secrétaire d’État à la Fonction publique, Olivier Dussopt, a souligné lundi que c’était « un peu plus que l’année dernière » et assuré que le « mouvement » allait « s’accélérer ». « Il y a des ministères où nous créons de l’emploi (et) d’autres qui font des efforts assez conséquents », a-t-il commenté lors de la présentation à la presse des schémas d’emploi du prochain budget. Finances publiques, Éducation nationale, Pôle emploi… Le ministère de l’Action et des Comptes publics est particulièrement mis à contribution avec 2 283 postes supprimés. Un tribut principalement payé par la direction générale des finances publiques (DGFIP) où 2 130 emplois devraient disparaître selon les syndicats. « Une fois de plus, la DGFIP est l’administration la plus touchée », avait déjà déploré Solidaires finances publiques (1er syndicat représentatif), qui chiffre même les « suppressions d’emplois » à « 38 000 depuis 2002 ». L’Éducation nationale est le deuxième ministère le plus touché par les réductions d’effectifs avec 1 813 postes supprimés au global comme l’avait déjà annoncé son ministre Jean-Michel Blanquer, principalement dans le secondaire alors que le primaire bénéficiera de créations de postes.
Le ministère du Travail est l’autre grand contributeur aux suppressions de postes avec 1 618 emplois supprimés dont 1 385 dans ses opérateurs, au premier rang desquels figure Pôle Emploi. Sur les 1 385 postes d’opérateurs de l’État de la mission Emploi supprimés, 800 concernent Pôle emploi et 550 l’Agence nationale pour la formation des adultes (Afpa). Pour Pôle emploi, qui emploie environ 50 000 personnes, il s’agit de 800 postes équivalents temps plein (ETP). « Rendre un service de même qualité avec des effectifs moindres » « Nous ne supprimons pas brutalement des effectifs en demandant aux différents ministères de s’adapter à la baisse pour garantir le service », a défendu Olivier Dussopt. « On leur demande de moderniser leurs services pour nous permettre de rendre un service de même qualité avec des effectifs moindres ». Près d’un mois après l’annonce par Nicolas Hulot de sa démission, le ministère de la Transition écologique et solidaire est le dernier ministère visé par les principales réductions d’effectifs avec 1 078 postes supprimés en 2019.
Budget 2019. La fonction publique va perdre 4 164 postes. Label : Kangai News Date d’ajout : 24/09/2018