Le gouvernement français envisage la fusion-absorption des départements dans cinq grandes métropoles, dont Toulouse. Lors de sa rentrée politique, le maire, Jean-Luc Moudenc, s’y est dit très favorable. Une position contestée par le département de la Haute-Garonne. Emmanuel Macron avait invité, le 1er août à l’Elysée, cinq présidents de métropole, Alain Juppé (Bordeaux), Damien Castelain (Lille), Johanna Rolland (Nantes), Christian Estrosi (Nice) et Jean-Luc Moudenc (Toulouse) afin de les consulter sur le rapprochement des compétences entre les grandes métropoles et les départements concernés. Une réunion pas au goût des présidents de départements concernés.
Dans le 31, Georges Méric et la majorité départementale sont totalement opposés à l’idée d’une fusion des compétences sur le territoire métropolitain. Le département de la Haute-Garonne est d’ailleurs engagé dans une approche constructive de complémentarité, déjà traduite par un accord sur les transports (200 M€ d’investissements promis par le Département) et par un accord de coopération signé cet été avec la métropole toulousaine.
Si le modèle lyonnais (le département du Rhône et la métropole de Lyon ont fusionné leurs compétences dans l’ère métropolitaine, le département gardant les siennes en dehors du territoire métropolitain) était appliqué à la Haute-Garonne, la coopération entre le département et la métropole ne serait plus laisse-t-on entendre du côté des élus départementaux. Les présidents des conseils départementaux du Nord, de Haute-Garonne, de Loire-Atlantique, de Gironde et des Alpes-Maritimes ont écrit le 10 septembre à Emmanuel Macron pour lui demander de les rencontrer et d’éclaircir ses intentions en matière de développement de la métropolisation.
Auteur: Mr Alrivie Thibaut
Production: Medias Du Sud