En trois jours, au cours du weekend, plus de 200 migrants se sont noyés au large des côtes de la Libye alors qu’ils tentaient de traverser la mer Méditerranée vers l’Europe sur des embarcations précaires, a indiqué lundi l’Agence des Nations Unies pour les migrations (OIM).
Vendredi, un canot pneumatique a chaviré au nord de Tripoli et les 16 survivants (des jeunes hommes de Gambie, du Soudan, du Yémen, du Niger et de Guinée) ont été secourus par les garde-côtes libyens. Cependant, on estime que 103 personnes ont perdu la vie, a précisé l’OIM dans un communiqué de presse.
Dimanche, un autre petit bateau en caoutchouc rempli de migrants a chaviré au large d’Al-Khums, à l’est de Tripoli. Environ 41 personnes ont survécu mais une centaine de personnes ont été portées disparues par les garde-côtes libyens.
« Le nombre de morts en mer au large des côtes libyennes augmente de façon alarmante », a déclaré Othman Belbeisi, chef de mission de l’OIM en Libye. « Les trafiquants exploitent le désespoir des migrants avant que l’Europe ne réprime les traversées méditerranéennes ».
Des employés de l’OIM ont été déployés pour apporter aux 41 survivants une assistance sous formes de nourriture, d’eau et d’assistance sanitaire au point de débarquement. L’agence onusienne a également fourni une aide psychosociale au centre de détention de Tajoura où les survivants ont été transférés.
De vendredi à dimanche, près de 1.000 migrants ont également été ramenés à terre par les garde-côtes libyens, qui ont intercepté de petits bateaux alors qu’ils se dirigeaient vers le large. Ces migrants ont été transférés par les autorités libyennes vers des centres de détention où l’OIM continue d’apporter une aide humanitaire.