L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté ce mercredi une résolution dans laquelle elle déplore le « recours excessif, disproportionné et aveugle à la force par les forces israéliennes » dans le Territoire palestinien occupé, « tout particulièrement dans la bande de Gaza ».
La bande de Gaza connaît depuis quelques mois des manifestations le long de la clôture de sécurité qui la sépare d’Israël. Plus de 120 civils palestiniens auraient été tués par les forces israéliennes lors de ces manifestations.
En début de mois, le Conseil de sécurité de l’ONU, saisi de deux projets de résolution concurrents, avait échoué à se prononcer sur les derniers évènements à Gaza.
Adoptée par 120 voix pour, 8 voix contre (Australie, États-Unis, Îles Marshall, Îles Salomon, Israël, Micronésie, Nauru et Togo), et 45 abstentions, lors d’une « session extraordinaire d’urgence », la résolution déplore notamment « l’utilisation de balles réelles contre des manifestants civils, y compris les enfants, ainsi que contre le personnel médical et les journalistes », et se déclare « vivement préoccupée par les pertes en vies innocentes ».
L’Assemblée exige « d’Israël, Puissance occupante, qu’il s’abstienne de tels actes » et qu’il applique la quatrième Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, du 12 août 1949.
La résolution prie également le Secrétaire général de l’ONU de présenter des propositions sur les moyens de garantir la sécurité, la protection et le bien-être de la population civile palestinienne se trouvant sous occupation israélienne et « en particulier », des recommandations relatives à un mécanisme de protection internationale.
L’Assemblée exige que des mesures soient prises d’urgence pour garantir l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu durable et pleinement respecté et demande aux parties et à la communauté internationale de redoubler d’efforts afin d’instaurer les conditions nécessaires au lancement de négociations crédibles sur toutes les questions relatives au statut final, en vue de parvenir à une paix juste, globale et durable, fondée sur l’ambition d’une région où deux États démocratiques, Israël et la Palestine, vivant côte à côte, en paix, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues.
Dans sa résolution, l’Assemblée déplore également « les tirs de roquettes qui ont été effectués depuis la bande de Gaza contre des zones civiles israéliennes ». Ce libellé n’a pas satisfait les États-Unis qui ont présenté un amendement condamnant nommément le Hamas, ses tirs, ses incitations à la violence et le détournement des ressources pour construire des infrastructures militaires.
L’Assemblée générale des Nations Unies a rejeté cet amendement proposé par les Etats-Unis.