Dès que l’épidémie d’Ebola fut officiellement déclarée en République démocratique du Congo le 8 mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a placé la République du Congo (Brazzaville) et la République centrafricaine, sur la liste des pays à risque. La province congolaise de l’Equateur où la dernière épidémie d’Ebola a été déclarée est frontalière des deux pays.
A Bangui, la menace est prise très au sérieux. Les organismes humanitaires sont en état d’alerte et des équipes ont été déployées à la frontière congolo-centrafricaine pour traquer le virus.
« Au cas où il y a un cas suspect, des organisation non gouvernementales partenaires ont déjà mises en place des équipes qui sont prêtes à intervenir », a déclaré Joseph Inganji, le chef du Bureau de la Coordination des affaires humanitaires (OCHA) en Centrafrique.
La communautaire humanitaire a pris des mesures pour mener une surveillance épidémiologique au niveau des frontières du Congo et de la RCA « afin d’éradiquer cette maladie », a ajouté Joseph Inganji, lors d’un entretien accordé à ONU Info.
« Des équipes sont déployées partout », d’autant que Mbandaka, l’épicentre de l’épidémie d’Ebola en RDC, est seulement à 350 km de la première frontière centrafricaine. « Il faut reconnaître que les frontières sont poreuses, mais la surveillance montre que jusque-là, il n’y a pas de cas d’Ebola en RCA », a précisé le chef du Bureau d’OCHA à Bangui.
Dès la confirmation des notifications de cas d’Ebola, l’OMS avait insisté sur la proximité de la zone touchée en RDC avec le fleuve Congo, qui passe par la République du Congo et la République centrafricaine et sur l’augmentation du risque de nouveaux cas dans ces pays limitrophes.
Le 14 mai dernier, l’OMS avait souligné que le risque pour la santé publique était élevé au niveau en RDC, modéré au niveau régional et faible au niveau international.