La réunion du Comité d’urgence a été convoquée après la confirmation cette semaine d’un cas d’Ebola à Mbandaka, la capitale de la province de l’Équateur. Située au nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), la ville compte 1,2 million d’habitants. Ce recensement d’un premier cas d’Ébola en zone urbaine, où les risques de propagation sont plus élevés, a poussé le chef de l’OMS, Tedros Ghebreyesus, à convoquer la réunion du Comité.
« Sur les conseils du Comité d’urgence du RSI, j’ai décidé de ne pas déclarer une urgence de santé publique de portée internationale sur Ebola en RDC pour le moment », a déclaré le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Ghebreyesus, sur son compte officiel Twitter.
Dans un communiqué publié par l’OMS à l’issue de sa réunion, le Comité souligne que « le risque de propagation internationale est particulièrement élevé », la ville de Mbandaka étant située à proximité du fleuve Congo et à l’intersection de voies de circulation dans une région ou les frontières sont poreuses. « Neuf pays voisins de la RDC, notamment le la République du Congo (Brazzaville) et la République centrafricaine, ont été informés qu’ils couraient un risque élevé de propagation et ont reçu du matériel et du personnel », précise le Comité.
Après délibération, le Comité a souligné les énormes défis logistiques rencontrés compte tenu des infrastructures médiocres et de l’éloignement de la plupart des cas actuellement signalés. Ces facteurs affectent la surveillance, la détection et la confirmation des cas, la recherche des contacts et l’accès aux vaccins et aux agents thérapeutiques, relève le Comité.