Dans la bande de Gaza, les onze années de blocus, les conflits récurrents et l’absence concrète de réconciliation inter-palestinienne affectent le bien-être psychosocial des enfants et de leurs enseignants, a alerté jeudi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
Dans ce territoire palestinien, les dommages et les destructions causés aux infrastructures éducatives par les conflits ont eu un impact négatif sur le système éducatif. Par ailleurs, les coupures permanentes d’électricité et son rationnement, de mauvaises conditions de logement et de vie, et des privations économiques sont autant de facteurs qui handicapent les élèves dans leur épanouissement et réussite scolaires.
Plus de 450.000 élèves et enseignants sont identifiés comme « personnes dans le besoin » dans le Plan d’intervention humanitaire de 2018 de l’ONU pour Gaza.
« Environ 50% des élèves (âgés de 5 à 17 ans) n’atteignent pas leur plein potentiel éducatif, ce qui signifie que l’impact psychologique des hostilités a entraîné une détérioration des résultats d’apprentissage et des difficultés de lecture et d’écriture », a précisé OCHA dans un communiqué de presse.
A Gaza, les écoles sont chroniquement débordées : 70% des écoles de l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient) et 63% des écoles gérées par le ministère de l’éducation fonctionnent selon un système de double vacation. Une situation qui a entraîné une réduction des heures d’enseignement pour les matières fondamentales et l’apprentissage de base ainsi que des difficultés pour les étudiants qui ont du mal à se concentrer sur leurs études et sont aussi confrontés à des niveaux intenses de violences.