Les agences des Nations Unies en Somalie ont intensifié leur réponse à la suite d’inondations soudaines et dévastatrices qui ont touché près de 500.000 personnes et déplacé près de 175.000 personnes dans de vastes régions du pays.
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les inondations actuelles sont parmi les pires que la région ait jamais connues.
« Les personnes déplacées sont les plus vulnérables à l’impact des inondations alors que de nombreux camps sont situés dans des zones basses », a déclaré à New York Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général des Nations unies.
« Les partenaires humanitaires sur le terrain ont donné la priorité à l’eau, à l’assainissement, à l’hygiène, à la [santé,] au logement et à la réponse alimentaire dans leurs interventions », a-t-il ajouté.
Les fortes pluies et ces inondations soudaines surviennent seulement quelques mois après qu’une sécheresse dévastatrice l’an dernier a laissé plus de six millions de personnes avec un besoin d’aide humanitaire.
L’ampleur des pluies a été bien pire que prévu, a déclaré Yngvil Foss, cheffe adjointe du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) en Somalie. « Au départ, tous les acteurs humanitaires ont commencé à répondre avec les moyens dont ils disposaient », a-t-elle déclaré, notant que les agences humanitaires des Nations Unies ont pu mobiliser des fonds la semaine dernière pour intensifier leur intervention.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a ainsi livré 4,5 millions de tonnes de médicaments et d’autres fournitures médicales à Belet Weyne, capitale de la province d’HirShabelle, le 29 avril.
Les troupes de maintien de la paix de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) ont également évacué plus de 10.000 résidents de Belet Weyne des zones inondées de la ville et fourni des bâches et de l’eau aux personnes touchées.
Cependant, des fonds supplémentaires sont nécessaires d’urgence pour aider le nombre croissant de déplacés internes. Le plan de réponse humanitaire pour 2018 en Somalie, totalisant 1,5 milliard de dollars (avant les inondations), n’est financé qu’à hauteur de 19%.