L’Europe reconnaît la culpabilité de trois néonicotinoïdes dans la mort des abeilles, mais cela fait des décennies que les apiculteurs voient leurs abeilles crever sans qu’une politique d’envergure ne soit menée pour les protéger a indiqué vendredi après midi le syndicat Apiculteurs Midi Pyrénées dans un communiqué de presse. « Enfin un vote lucide et normal ce vendredi 27 avril 2018 ! Alors que depuis des années nos abeilles meurent avec un taux moyen français de 35 % et ici en région Occitanie de 40 % à 60 % avec des pics jusqu’à 80 %, les responsables européens et français (au premier rang desquels notre Ministre de l’Agriculture Stéphane Travert) ne cessent de sous-estimer l’importance des insectes pollinisateurs » souligne le syndicat qui rappelle que 16 États-membres sur 28 ont voté pour que le moratoire concernant jusqu’à présent trois néonicotinoïdes (imidaclopride (plus connu sous sa marque Gaucho), clothianidine et thiamétoxame) qui ne concernait que quelques cultures ». Pour l’eurodéputé Eric Andrieu, grand défenseur des abeilles et par ailleurs Président de la Commission Pesticides du Parlement européen, il s’agit d’une : « vraie victoire pour la biodiversité ! On n’y croyait plus ! Mais force est de constater que la
mobilisation des ONGs, des médias et de plusieurs d’entre nous a fini par payer ! » Pour Olivier Fernandez, président du Syndicat Apiculteurs Midi-Pyrénées : « Ces molécules sont jusqu’à 10 000 fois plus puissantes que le DDT/Agent Orange, elles n’ont pas leur place dans notre environnement ».