Une perquisition a eu lieu ce mardi au siège de la Fédération française de rugby, à Marcoussis et au domicile du président de la fédération et ancien ministre Bernard Laporte. Une opération de police sans doute liée à l’enquête judiciaire en cours sur l’affaire des soupçons de favoritisme. C’est tout d’abord le site internet de l’Équipe qui a alerté sur une opération de police en cours à Marcoussis. Une perquisition confirmée par l’AFP auprès de sources proches du dossier.
Soupçons de favoritisme Cette descente de police dans les locaux de la Fédération française de rugby est-elle la première conséquence du passage de l’affaire Laporte sur le terrain judiciaire ? En effet, début décembre suite au rapport des deux inspecteurs de la Jeunesse et des sports, qui enquêtaient sur les soupçons de favoritisme visant Bernard Laporte, Laura Flessel avait décidé de saisir le procureur de la République. Le président de la FFR est soupçonné d’être intervenu auprès de la commission d’appel pour alléger les sanctions du club de Montpellier, propriété de Mohed Altrad, qui est d’autre part le sponsor maillot du XV de France. D’après les conclusions du rapport administratif, des doutes subsistent encore quant à la teneur d’un appel téléphonique de Bernard Laporte à Jean-Daniel Simonet, le président de la commission d’appel de la FFR. Des pressions ont-elles été exercées ? Quelle a été influence de cet appel dans l’allégement des sanctions. Ce sont peut-être des réponses à ces questions que les policiers sont venus chercher au siège de la Fédération.