Selon une information du site Mediapart confirmée par Radio France, le juge d’instruction en charge de la mort de Rémi Fraisse lors d’une manifestation sur le site de Sivens dans le Tarn a rendu un non lieu en faveur du gendarme impliqué. La famille de Rémi Fraisse annonce son intention de faire appel de cette décision devant la chambre de l’instruction.
Cette décision des magistrats toulousains est conforme aux réquisitions du parquet qui avait estimé qu’il avait été fait un usage légitime et proportionné de la force de la soirée de manifestation sur le site du barrage contesté de Sivens à quelques dizaines de kilomètres au nord de Toulouse.
La manifestation des 25 et 26 octobre 2014 contre le barrage de Sivens constitue le point d’orgue d’un mouvement de contestation du projet de barrage de Sivens envisagé sur le cours du Tescou, un affluent du Tarn dans le bassin de la Garonne. Elle a lieu sur le territoire de la commune de Lisle-sur-Tarn dans le Tarn.
Commencée dans le calme, la manifestation évolue dans la nuit du 25 au 26 en affrontements violents entre des activistes et les forces de l’ordre. Le 26 vers 1 h 50, un tir de grenade offensive tue Rémi Fraisse, un militant écologiste de 21 ans, l’engin explosif s’étant coincé entre son dos et son sac à dos1.
Les conséquences immédiates sont la suspension des travaux et l’interdiction définitive de l’usage des grenades offensives dans l’exercice du maintien de l’ordre (avec Wikipedia)