La Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a condamné vendredi le meurtre de trois journalistes au Honduras, en Irak et en Syrie.
Le journaliste Carlos Oveniel Lara Dominguez a été assassiné à Copán, dans l’ouest du Honduras, le 23 octobre. Des assaillants inconnus ont l’abattu alors qu’il se rendait à Canal 12 Telemaya, le diffuseur de télévision pour lequel il travaillait comme reporter et cameraman.
Arkan Sharifi, cameraman de télévision kurde, a été assassiné le 30 octobre par des hommes armés qui ont fait irruption dans sa maison à Daquq, une ville iraquienne située dans le gouvernorat de Kirkouk.
Le 29 octobre, Qays al-Qadi, chef du bureau d’Al Al-Jisr, une chaîne de télévision basée en Turquie, était tué lors d’une attaque dans la Ghouta orientale, près de la capitale syrienne Damas.
Mme Bokova a demandé l’ouverture d’enquêtes sur les meurtres de Carlos Oveniel Lara Dominguez et d’Arkan Sharifi. Soulignant l’intérêt de la défense de la liberté d’expression et de la liberté d’information, la Directrice générale de l’UNESCO a exhorté les autorités à prendre toutes les mesures légales disponibles pour mettre fin à la violence contre les médias.
« La violence contre les médias ne doit pas rester impunie car elle sape la liberté d’expression, empêche les journalistes de faire leur travail, incite certains à pratiquer l’autocensure et prive la société de son droit d’accès à l’information », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Déplorant la mort de Qays al-Qadi dans le contexte du conflit en Syrie, Mme Bokova a rappelé « à toutes les parties leur obligation d’assurer la sécurité des journalistes dans les situations de conflit, conformément aux Conventions de Genève ».
La Directrice générale de l’UNESCO publie des déclarations sur le meurtre de professionnels des médias conformément à la Résolution 29 adoptée par les États membres de l’UNESCO lors de la Conférence générale de 1997 de l’Organisation, intitulée « Condamnation de la violence contre les journalistes ».
Ces condamnations interviennent au lendemain de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes (2 novembre), journée durant laquelle l’UNESCO a invité le monde à s’unir pour défendre la sécurité des journalistes et garantir que justice soit faite pour les crimes commis à leur encontre.