La Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, et le secrétaire général des Nations Unies ont regretté jeudi la décision prise par les Etats-Unis de se retirer de l’Organisation.
« Je regrette profondément la décision des États-Unis d’Amérique de se retirer de l’UNESCO » a dit Mme Bokova dans une déclaration publiée après l’annonce du retrait des Etats-Unis qui a été officiellement notifié par une lettre du Secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson. « C’est une perte pour l’UNESCO. C’est une perte pour la famille des Nations Unies. C’est une perte pour le multilatéralisme », a-t-elle déploré.
multilatéralisme
Le chef de l’ONU, António Guterres, s’est également fait l’écho des regrets de la Directrice générale de l’UNESCO. « Le Secrétaire général regrette également profondément le retrait des États-Unis, compte tenu du rôle majeur que le pays joue à l’UNESCO depuis sa création », a déclaré son porte-parole, Farhan Haq, lors d’un point de presse au siège de l’ONU à New York.
« Au moment où la lutte contre l’extrémisme violent appelle à un renouveau des efforts pour l’éducation et le dialogue des cultures, il est regrettable que les États-Unis se retirent de l’agence des Nations Unies chargée de mener ce combat », a souligné la Directrice générale de l’UNESCO. « Au moment où les conflits continuent de déchirer les sociétés à travers le monde, il est regrettable que les États-Unis se retirent de l’Organisation des Nations Unies chargée de promouvoir l’éducation pour la paix et la protection de la culture ».
« Le partenariat entre l’UNESCO et les États-Unis a été profond, car il s’est appuyé sur le fondement de valeurs partagées »
En 2011, Washington avait déjà suspendu sa contribution financière à l’UNESCO suite à l’admission de la Palestine en qualité d’Etat membre à part entière de l’Organisation. La Directrice générale avait alors rappelé que l’UNESCO et les Etats-Unis n’ont jamais été aussi importants l’un pour l’autre.