Bien que la reprise de Mossoul par les forces iraquiennes des mains de Daech marque un tournant dans le conflit, l’ONU souligne que l’Iraq doit maintenant relever toute une série de défis en matière de droits de l’homme qui, s’ils ne sont pas affrontés, pourraient déboucher sur d’autres violences et souffrances pour les civils.
« Le dialogue entre les communautés doit commencer maintenant si nous voulons mettre un terme à la violence et assurer que les crimes commis contre les Iraquiens seront punis », a déclaré mardi le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein. « Le droit à la vérité doit prévaloir si nous voulons éviter que les crimes commis par Daech n’empoisonnent la société iraquienne pour des générations ».
« Les femmes, enfants et hommes de Mossoul ont vécu l’enfer sur terre »
La libération de Mossoul a davantage mis en évidence l’ampleur des violations et des abus des droits de l’homme commis par les djihadistes. Les informations recueillies par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) suggèrent fortement que Daech pourrait s’être rendu coupable de crimes internationaux tout au long des trois années pendant lesquelles il contrôlait non seulement Mossoul, mais aussi une grande partie du territoire iraquien.
« Les femmes, enfants et hommes de Mossoul ont vécu l’enfer sur terre et enduré des actes de perversion et de cruauté indicibles » a déclaré le Haut-Commissaire. « Daech a forcé des dizaines de milliers d’habitants de la ville et des environs à quitter leur maison et les a utilisés comme boucliers humains, ce qui constitue un crime de guerre en vertu du droit humanitaire international et une violation des principes de dignité et de moralité les plus fondamentaux », a-t-il ajouté.