EDITO – En colère contre les Insoumis qui décident à une large majorité de ne pas choisir, de voter blanc ou nul lors du second tour de l’élection présidentielle. Ce qui sans nul doute favorisera le FN.
Certes il est compréhensible qu’ils puissent considérer l’offre économique de Macron comme un véritable repoussoir.
Mais que dire du projet de société, nationaliste et xénophobe porté par Le Pen et le FN ? Dans un cas le socle démocratique est garanti. Dans l’autre il est incertain, douteux.
Dans la hiérarchie des valeurs de la gauche, la défense des valeurs Républicaines et démocratiques qui garantissent les libertés individuelles et collectives ne devraient elle pas être cardinales ?
Mais ceci posé, je m’interroge aujourd’hui sur la stratégie de Jean Luc Mélenchon dont on ne peut un seul instant nier le parcours antifasciste. Il dispose aujourd’hui d’une arme démocratique pour lutter contre le FN et refuse de dire s’il s’en servira ou non. Pourquoi cette « pudeur de gazelle » ?
Ce positionnement est assurément politique puisque nous évoluons encore dans le cadre de la 5e République et que les élections législatives du mois de juin restent à ce titre l’émanation du véritable pouvoir.
Mélenchon, après avoir siphonné une partie des voix du PS, espère t il élargir son audience pour accéder au pouvoir demain et appliquer son programme ? Dans cette perspective politique, les réserves de voix du camps Mélenchon ne sont assurément pas dans le vote centriste Macron, chez les irréductibles socialistes ou le socle Fillon mais bel et bien dans le camp des électeurs de Marine Le Pen. Laquelle, pourrait être rapidement inquiétée par la justice et affaiblie malgré le score réalisé à ce second tour de la présidentielle.