Georges Séguy est décédé samedi à l’âge de 89 ans. Né à Toulouse, résistant, déporté, puis syndicaliste, il fut secrétaire général de la CGT. Les hommages se multiplient pour cet illustre toulousain.
François Hollande :
Georges Séguy aura été un des acteurs majeurs de la vie sociale de notre pays pendant les 15 ans où il dirigea la CGT, de 1967 à 1982.
Il fut aussi, très jeune, un résistant valeureux. Adhérent des jeunesses communistes, il devint le responsable d’un groupe des Francs-tireurs et partisans français.
Arrêté par la Gestapo et déporté, il resta jusqu’à la fin de sa vie un infatigable militant de la mémoire de la Résistance.
Cheminot, il rejoignit la Fédération CGT puis la confédération dont il devint le secrétaire général à 40 ans.
Georges Séguy aura marqué de son empreinte la scène sociale, notamment lors des grèves de 1968 qui débouchèrent sur les accords de Grenelle dont il fut l’un des principaux artisans.
Durant toute sa vie, il incarna un syndicalisme offensif. Prêt à engager des luttes mais aussi à négocier de bons compromis. Il participa ainsi à de nombreuses avancées sociales dans notre pays.
Georges Séguy avait voulu poursuivre son militantisme à travers la transmission de son expérience, notamment à la présidence de l’institut d’histoire sociale de la CGT.
Il laisse le souvenir d’un homme sincère et passionnément attaché à la justice sociale.
A sa famille et à ses proches, je tiens à présenter mes condoléances les plus sincères. A la CGT et à son secrétaire général, dont j’imagine la peine, j’exprime ma solidarité.
Pour la CGT :
C’est avec beaucoup de tristesse et d’émotion que nous avons appris le samedi 13 août 2016, le décès de Georges Séguy, à 89 ans, ancien Secrétaire Général de la CGT de 1967 à 1982. C’est une grande figure de la CGT et du syndicalisme qui vient de nous quitter. Infatigable porteur de valeur humaine et des droits émancipateurs pour tous les salariés, c'est ce qui le guidera jusqu’à son dernier souffle.
Très tôt dans sa jeunesse, il s’engage dans la résistance au moment de la deuxième guerre mondiale. De part son engagement en tant que premier dirigeant de la CGT, il aura à cœur de faire vivre la démocratie interne de la CGT. Tout comme, il laissera une place importante aux jeunes et aux femmes pour qu’ils/qu’elles prennent des responsabilités.
Sa responsabilité sera marquée notamment par les événements de mai 68 avec de nombreuses grèves dans les entreprises, qui conduiront à une augmentation de 35% du SMIG et de la création des sections syndicales d’entreprise, suite aux négociations de Grenelle et son relevé de conclusion.
Encore aujourd’hui, il était très attentif et au fait de l’actualité dans un monde où le capitalisme n »a plus de limite, faisant progresser la précarité et les inégalités de façon incessante. Il disait en 2013 :« Il ne suffit pas de s’indigner, il faut s’engager ». Cette formule trouve encore tout son sens, avec la Loi travail et tous les choix politiques qui ne répondent pas aux revendications premières des salariés.
Georges Séguy sera inhumé dans la stricte intimité.
Un hommage lui sera rendu, en septembre, par la CGT.