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Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’est dit inquiet lundi au sujet des violences survenues dimanche à la frontière entre la Grèce et l’ex-République yougoslave de Macédoine près d’Idomeni, notamment le recours au gaz lacrymogène.
Selon la presse, des dizaines de personnes ont été blessées dimanche à Idomeni lorsque la police macédonienne a tiré des gaz lacrymogènes contre un groupe de migrants qui tentait de forcer la barrière à la frontière gréco-macédonienne.
« Ces derniers mois, nous avons été témoins de nombreuses tensions survenant à différents points de passage frontière européens, entre les forces de sécurité ainsi que les personnes fuyant la guerre et ayant besoin d’aide. Des personnes ont été blessées et des biens endommagés. Ces faits sont préjudiciables pour la perception du grand public vis à vis des réfugiés ainsi que pour l’image de l’Europe. Tout le monde est perdant », a déclaré un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, dans un communiqué de presse.
« Ces derniers jours, les médias et l’attention du public se sont concentrés sur la mise en œuvre de l’accord UE-Turquie dans les îles de la mer Égée et en Turquie. Nous ne devrions pas oublier tous les autres réfugiés et migrants qui continuent d’être affectés par cette situation, en particulier près de 46.000 personnes qui étaient arrivées sur le continent grec avant l’entrée en vigueur de l’accord », a-t-il ajouté.
Le porte-parole a rappelé qu’à Idomeni, environ 11.000 personnes dorment en plein air depuis de nombreuses semaines dans des conditions insalubres.
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Le HCR s’est déclaré prêt à fournir un appui pour le transfert volontaire de personnes vers des sites qui vont être établis par le gouvernement grec, y compris pour les services nécessaires pendant l’enregistrement et l’examen de la demande d’;asile.
Parallèlement à Idomeni, le HCR – en collaboration avec le gouvernement grec, des ONG grecques et d’autres partenaires – fournit de la nourriture, un soutien médical, une aide aux personnes ayant des besoins spécifiques ainsi que des mesures de prévention et de réponse aux violences sexuelles.
« Une solution plus large – à savoir la réinstallation, dans d’autres Etats européens, des personnes éligibles à une protection internationale – a été convenue depuis de nombreux mois. Il faut maintenant agir », a dit le porte-parole. « La violence n’;est jamais une solution quelles que soient les circonstances. Le HCR espère que l’;Europe prendra maintenant les mesures nécessaires et nous sommes prêts à renforcer notre appui aux gouvernements afin qu’;ils remplissent leurs obligations envers les réfugiés ».
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