Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est déclaré consterné par la récente exécution par l’Arabie saoudite de 47 personnes, dont le chef religieux Cheikh Nimr Baqer al-Nimr, comme l’a annoncé le 2 janvier le ministère de l’
intérieur de ce pays.
« Cheikh al-Nimr et un certain nombre d’autres prisonniers exécutés avaient été condamnés après des procès qui ont suscité de sérieuses inquiétudes quant à la nature des accusations et à l’équité du processus », a souligné le porte-parole du Secrétaire général dans une déclaration à la presse publiée samedi soir.
Ban Ki-moon avait soulevé le cas de Cheikh al-Nimr en plusieurs occasions avec les autorités saoudiennes.
« Le Secrétaire général réitère sa ferme position contre la peine de mort. Il souligne le mouvement croissant au sein de la communauté internationale en faveur de l’abolition de la peine capitale et demande instamment à l’Arabie saoudite de commuer toutes les condamnations à mort prononcées dans le Royaume », a dit son porte-parole.
« Le Secrétaire général appelle également au calme et à la retenue en réaction à l’exécution de Cheikh al-Nimr et demande instamment à tous les dirigeants de la région de s’efforcer d’;
éviter l’exacerbation des tensions confessionnelles. Il déplore la violence par des manifestants contre l’
ambassade saoudienne à Téhéran », a-t-il ajouté.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a également déploré dimanche l’
exécution de 47 personnes en Arabie saoudite, et notamment celle de Cheikh al-Nimr.
Dans une déclaration à la presse, M. Zeid s’est dit extrêmement préoccupé par la récente forte augmentation du nombre d’exécutions en Arabie saoudite, où au moins 157 personnes ont été exécutées en 2015, contre 90 en 2014, et un nombre inférieur les années précédentes.