L’affaires des écoutes de la NSA a rebondi mercredi devant l’Assemblée nationale. Manuel Valls a annoncé un entretien d’urgence entre Hollande et Obama.
A en croire des documents Wikileaks publié par la presse mardi soir, le gouvernement américain a espionné les présidents Chirac, Sarkozy et Hollande. L’affaire a rebondi mercredi devant l’Assemblée nationale. Le premier ministre Manuel Valls a pris la parole pour adresser un message ferme.
Manuel Valls a d’abord indiqué, à l’instar de François Hollande à l’issue d’un conseil de défense extraordinaire, que ces écoutes étaient « inacceptables ». Et ce d’autant plus que les Etats Unis avaient, après avoir été éclaboussés par les révélations des écoutes de la chancelière Angela Merkel, annoncé vouloir rationaliser leurs services de renseignement. Devant les députés, le Premier ministre a annoncé un entretien entre François Hollande et le président américain Barack Obama dès cette après midi. Il a indiqué, procédure habituelle, que le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius avait convoqué l’ambassadeur des Etats Unis en France. La France est un allié « loyal mais qui refuse l’alignement » a t il commenté.
« Notre pays doit veiller en permanence à son indépendance nationale » a martelé Manuel Valls. Le chef du gouvernement a , à ce propos, évoqué la sécurité des transmissions, notamment militaires, et les activités de renseignement.
Avec la NSA, agence de renseignement électromagnétique, les Etats Unis disposent d’un important centre de recueil et de traitement des ondes életromagnétiques. Téléphoniques ou informatiques. Les pouvoirs de la NSA ont été considérablement renforcés depuis les attentats du 11 septembre 2001. Et ses capteurs démultipliés tout comme le nombre de ses agents et ses crédits. Cette puissante agence aux ramifications nombreuses avait déjà été accusée d’avoir espionné plusieurs hauts responsables européens. Dont le chancelière d’Allemagne, Angela Merkel.