Un casque bleu et plusieurs soldats israëliens sont morts mercredi lors d’échanges de tirs entre Israël et des combattants stationnés au sud Liban.
La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a condamné mercredi les échanges de tirs survenus le jour même le long de la Ligne bleue entre Israël et le Liban, ayant causé la mort d’un soldat de la paix dans l’exercice de ses fonctions.
« A environ 11h30 ce matin, la FINUL a constaté le lancement de six roquettes en direction d’Israël depuis les environs du Wazzani, au nord de Maysat, dans la zone d’opérations de la FINUL », a déclaré un porte-parole de la Mission dans un communiqué de presse, ajoutant que les forces israéliennes avaient riposté par des tirs d’;artillerie dans le même périmètre.
Au cours des évènements, un Casque bleu de la FINUL déployé sur un poste onusien près de Ghajar a été gravement touché, avant de succomber peu après à ses blessures. « La cause précise de sa mort est encore indéterminée et fait actuellement l’objet d’une enquête », a précisé le porte-parole de la Mission.
Selon lui, le chef de la FINUL, le général Luciano Portolano, était en contact direct avec les parties afin d’aider à conserver le contrôle de la situation et d’éviter une nouvelle escalade de la violence.
Dans l’intervalle, aux alentours de 13h30, cinq autres roquettes ont été tirées à partir de la zone de Kfar Shouba en direction d’Israël, provoquant une nouvelle salve de riposte par l’artillerie israélienne, a précisé le porte-parole de la FINUL.
Selon le porte-parole, la FINUL a été informée par l’armée israélienne qu’elle déplorait un certain nombre de victimes dans ses rangs, causées par les tirs en provenance du territoire libanais.
« La FINUL a renforcé sa présence sur le terrain et intensifié ses patrouilles dans la zone des opérations en coordination avec les forces armées libanaises. Pour l’heure, la situation le long de la Ligne bleue est calme », a précisé le porte-parole – la ligne a été tracée en juin 2000 par l’ONU, avec l’aide de la Mission, après le retrait israélien du Liban le mois précédent.
Le général Portolano a fermement condamné « cette violation grave de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU », a ajouté le porte-parole, précisant que la FINUL avait lancé une enquête pour déterminer les faits et les circonstances entourant l’incident.