La démission de Kader Arif prouve l’urgence d’une VI° République
par Christian Picquet Porte-parole de Gauche unitaire, Co-fondateur du Front de gauche
Conseiller régional de Midi-Pyrénées
La démission de Kader Arif va aggraver le climat de décomposition qui frappe aujourd’hui l’exécutif.
Élu de Midi-Pyrénées, concurrent de Kader Arif lors des élections législatives de la 10° circonscription de Haute-Garonne, je regrette un rebondissement qui va inévitablement rejaillir sur la gauche tout entière, creuser le fossé entre la politique et les citoyens, alimenter la soif de revanche d’une droite ultraradicalisée et d’une extrême droite qui ne se sent plus de limites.
Le discrédit des actuels gouvernants comme de ceux qui les ont précédés atteint aujourd’hui une ampleur telle qu’élus et responsables politiques sont considérés coupables par l’opinion avant même que la justice ne soit passée.
L’ancien ministre des Anciens combattants veut laisser l’information judiciaire suivre son cours. Il a raison. Totalement respectueux de la présomption d’innocence, je souhaite pour ma part que toute la lumière soit faite au plus vite sur l’affaire qui le voit incriminé.
Mais au-delà de cette nouvelle démission, ce sont les institutions en place qui révèlent chaque jour leur fonctionnement calamiteux. Il est maintenant temps de relever la République, de redonner tout son sens à la citoyenneté et au civisme, d’en finir avec l’opacité et l’absence de contrôle des citoyens sur leurs représentants.
Une VI° République devient vraiment une nécessité pour la gauche.