Le Nouveau parti anti capitaliste NPA ne donne pas de consignes de vote pour le second tour des municipales à Toulouse. Jean Christophe Sellin s’explique.
Le Nouveau Parti Anti Capitaliste ne donne pas de consignes de vote à Toulouse. Pour ses leaders qui avaient décidé de refuser une alliance avec le Parti de Gauche de Sellin et Lutte ouvrière « Cohen et Moudenc ne sont pas des alternatives, ils proposent tous les deux l’austérité pour des années et des années. C’est pour cela que le NPA et la liste « Toulouse en Marche » ne donneront aucune consigne de vote pour le second tour. » Fidèle à ses traditions révolutionnaires, le NPA en appelle à un 3e tour social et demande aujourd’hui à ses partisans de « reprendre la rue. Et c’est ce que nous ferons le samedi 12 avril à Paris en participant à une marche nationale unitaire contre le gouvernement, contre l’extrême droite, pour l’abandon du « pacte de responsabilité », contre le productivisme et la croissance des inégalités sociales ».
Jean Christophe Sellin dénonce « un déni de démocratie »
Le leader « mélanchonien » à Toulouse a tenu a s’exprimer sur ses négociations avec Pierre Cohen. Dans une tribune publiée mercredi sur son compte Facebook, Jean Christophe Sellin auteur d’un score de 5,1% au premier tour des municipales estime que « l’axe de résistance et de recomposition politique est clairement autour des forces du Front de Gauche qui choisissent et confirment la stratégie d’autonomie par rapport aux politiques du PS, basées sur l’austérité et le caporalisme ». La tête de liste place au peuple se disait « disponible au rassemblement contre la droite de Jean-Luc Moudenc » avec cependant deux exigences : un groupe indépendant et la liberté de vote. « Pierre Cohen nous a reçus mardi matin alors que tout était bouclé » explique aujourd’hui Jean Christophe Sellin. « Il nous a fait savoir qu’il ne connaissait que les accords politiques (qui induisent la solidarité sur les budgets) mais qu’ aucun autre accord n’était possible » souligne cet ancien membre du PS et de la majorité municipale de Pierre Cohen. « Nous n’avons pas été entendus ; nos électeurs non plus. C’est donc un déni de démocratie. Il appartient donc à Pierre Cohen d’aller convaincre nos électeurs, sans consigne de notre part, et d’assumer l’entière responsabilité de ce qui sortira des urnes dimanche prochain » a t il conclu.