Deux jours après la disparition d’un Boeing 777 de Malaysia Airlines, le mystère reste total. Aucune trace de l’avion n’a été repérée malgré les recherches organisées par plusieurs pays. La Chine, dont 153 ressortissants sont à bord commence à perdre patience.
Comment peut-on perdre toute trace d’un avion de 70 mètres de long, de 18 mètres de haut et surtout de 143 tonnes ? Pourtant c’est bien ce qui est arrivé à la compagnie Malaysia Airlines avec la disparition dans la nuit de vendredi à samedi d’un Boeing 777 transportant 227 passagers. Depuis, aucune trace de l’appareil malgré plusieurs pistes.
La première piste était celle menant à des trainées de carburant. Repérées par un avion au dessus de la zone où le contrôle aérien avait perdu le contact radio avec le Boeing, il ne s’agissait que d’une fausse piste. Après vérification sur place, la police maritime malaisienne affirmait que ce type de carburant n’était pas utilisé pour les avions. Deux jours plus tard, plusieurs navires se sont rendus vers un objet flottant qui ressemblait à un canot de sauvetage. Nouvelle fausse alerte puisqu’il s’agit d’un bouchon de bobine de fil recouvert de mousse selon des équipes de spécialistes héliportées sur place.
Plusieurs hypothèses évoquées, dont celle du terrorisme
Depuis la disparition du vol MH370 qui effectuait la liaison entre Kuala Lumpur et Pékin, plusieurs pistes sont envisagées. Toutes les pistes même. A commencer par une désintégration en vol de l’appareil. « Le fait que nous soyons toujours incapables de trouver des débris semble indiquer que l’appareil s’est probablement désintégré à environ 35 000 pieds » (10 600 mètres), son altitude de croisière, a indiqué une source proche de l’enquête à Kuala Lumpur.
L’avion aurait aussi pu faire demi-tour, ce qui expliquerait l’absence de débris sur le trajet qu’il devait emprunter. Toutefois un demi-tour aurait dû déclencher des alertes, alors qu’aucun signal de détresse n’avait été envoyé par le pilote, a affirmé le PDG de la compagnie Malaysian Airlines.
Enfin, la piste terroriste a immédiatement été envisagée. Le fait qu’aucun signal de détresse n’ait été envoyé par l’équipage pourrait confirmer cette thèse. De plus des passagers suspects, en propriété de passeports, volés étaient à bord de l’appareil. Quatre personnes sont concernées, dont deux disposants de passeports européens volés il y a un et deux ans. Un passager chinois et son passeport sont aussi suspectés. En effet le passeport est enregistré sur le vol alors que le passager ne s’y est jamais présenté. Le FBI, Interpol et les autorités malaisiennes, notamment, enquêtent sur cette disparition.
De son côté la Chine qui compte 153 ressortissants sur ce vol s’est indignée de cette disparition dénonçant les « carences » des services de sécurité malaisiens.
Cette disparition rappelle le triste accident du vol 447 d’Air France entre Rio et Paris qui s’était écrasé dans l’océan Atlantique en 2009.