Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a déclaré mercredi partager la profonde préoccupation qu’a exprimée la veille la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, après l’adoption d’une loi interdisant le mariage homosexuel au Nigéria.
Nigéria – « La loi introduit un large éventail de délits, en violation des droits de l’homme et des libertés fondamentales, dont une peine de 14 ans de prison pour les couples de même sexe qui vivent ensemble ou qui cherchent à officialiser leur union par une cérémonie », relève le porte-parole du Secrétaire général dans une déclaration à la presse.
« Le Secrétaire général craint que la loi n’alimente les préjugés et la violence et est alarmé par les informations selon lesquelles, dans le nord du Nigéria, la police a arrêté des individus suspectés par les autorités d’être homosexuels, et les aurait même torturés », a ajouté le porte-parole.
L’ONUSIDA et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ont pour leur part estimé que la loi risque aussi de compromettre toute réponse efficace au VIH/sida.
« Le Secrétaire général réitère que chaque personne doit pouvoir jouir des mêmes droits fondamentaux et vivre une vie de valeur et de dignité sans discrimination. Ce principe fondamental est inscrit dans la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits de l’homme », a dit son porte-parole. « Le Secrétaire général espère vivement que la constitutionnalité de la loi pourra être réexaminée. Les Nations Unies sont toujours prêtes à aider le Nigéria de quelque manière que ce soit à initier un dialogue constructif et les changements sur cette question. »