Suite à l’appel du Conseil de sécurité de l’ONU, enjoignant à la Syrie d’autoriser immédiatement l’acheminement de l’aide humanitaire à travers les lignes de front, il est encore trop tôt pour juger de la réponse des autorités du pays, a estimé vendredi la porte parole de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Melissa Fleming.
« Il est encore trop tôt pour juger de la réponse du gouvernement à l’appel du Conseil », a déclaré la porte-parole, lors d’une conférence de presse à Genève. Dans une déclaration présidentielle lue mercredi par son Président pour le mois d’octobre, l’Ambassadeur de l’;Azerbaïdjan, Agshin Mehdiyev, le Conseil soulignait en effet que l’ampleur de la tragédie humanitaire provoquée par le conflit en Syrie appelle une « action immédiate visant à faciliter l’acheminement sûr et sans entrave de l’aide humanitaire dans tout le pays ».
Suite à la demande du Conseil de « permettre à l’ONU, aux institutions spécialisées et à tous les intervenants humanitaires qui mènent des activités de secours de porter rapidement assistance aux populations touchées », les diverses agences des Nations Unies nourrissent en effet l’espoir d’obtenir un accès humanitaire rapide aux millions de personnes, victimes de la guerre civile syrienne.
À ce jour, le HCR a reçu seulement 47% des 1,5 milliards de dollars nécessaires afin de porter assistance aux 2 millions de réfugiés syriens ayant fuit le conflit vers les pays voisins et aux 4,5 millions de personnes déplacées à l’;intérieur du pays », a déploré Melissa Fleming.
Plus de 100.000 personnes ont trouvé la mort depuis les premières manifestations de l’opposition à l’encontre de Bachar Al-Assad, en Mars 2011, demandant la démission du Président syrien.