Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a annoncé vendredi le renforcement de son opération d’urgence au Mali pour fournir une aide alimentaire à plus de 680,000 personnes, dont une part importante est affectée par la crise récente secouant le pays, aggravée par des conditions météorologiques difficiles.
« Dans le nord du Mali, le PAM a renforcé son programme de distribution dans les cantines scolaires, notamment au sein des établissements ayant procédé récemment à la réouverture de leurs portes dans les régions de Gao et de Tombouctou », a indiqué la porte-parole du PAM, Elisabeth Byrs, lors d’une conférence de presse à Genève, précisant que « actuellement, près de 576 écoles bénéficient d’une aide alimentaire pour plus de 120,000 élèves ».
Le PAM a notamment lancé des programmes de « vivres contre travail », consistant principalement à réhabiliter les zones irrigués dans un district de la région de Tombouctou. Le PAM fournit également une alimentation complémentaire pour les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes et les mères allaitantes pour lutter contre la malnutrition aiguë.
Dans le sud du Mali, le PAM apporte une aide alimentaire à plus de 160.000 personnes déplacées et familles d’accueil, ainsi qu’aux communautés vulnérables, fragilisées par les effets de la sécheresse qu’a connue le pays en 2012. L’agence déploie également une assistance auprès de 425,000 personnes supplémentaires, via des programmes de santé, d’éducation, de développement rural, et de renforcement de la résilience.
Le PAM a identifié quatre risques majeurs dans le nord du Mali, susceptibles d’avoir un impact négatif sur la sécurité alimentaire, a indiqué Mme Byrs : l’irrégularité des pluies qui affecteront la récolte pour la période 2013-2014 ; la diminution du bétail au cours des 18 derniers mois ; le retour rapide des personnes déplacées, accentuant la pression sur les ressources disponibles ; et l’insécurité alimentaire à Gao, à Tombouctou et à Kidal, qui continue d’affecter l’économie locale.