Le forces gouvernementales syriennes et ses partisans ont continué de lancer des attaques généralisées contre la population civile, commettant meurtres, tortures, viols et disparitions forcées constitutifs de crimes contre l’humanité, conclut mercredi un organisme des droits de l’homme des Nations Unies, pour lequel il n’existe pas de solution militaire au conflit.
Dans son dernier rapport publié hier, la Commission internationale d’enquête sur la Syrie déclare que « l’échec à parvenir à un règlement politique a non seulement permis au conflit de s’aggraver, mais aussi de s’élargir à de nouveaux acteurs et à des crimes jusque là inimaginables. »
Créée en 2011 par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, la Commission a pour mandat d’enquêter sur toutes les violations du droit international relatives aux droits humains dans le cadre du conflit en Syrie. Le présent rapport rend compte des enquêtes effectuées entre le 15 mai et le 15 juillet 2013. Ses conclusions se fondent sur 258 entretiens, parmi d’autres éléments de preuve.
tortures, viols, pillages, enfants soldats
La Commission affirme que les forces gouvernementales « ont commis des violations flagrantes des droits de l’homme et des crimes de guerre tels que la torture, les prises d’otages, les meurtres, les exécutions sans procédure régulière, les viols, les attaques contre des objets protégés et les pillages ».
Les forces antigouvernementales ne sont pas épargnées par le rapport, qui conclut là aussi à des crimes de guerre. Les groupes armés antigouvernementaux et kurdes ont recruté et utilisé des enfants soldats dans les hostilités, accuse la Commission.
« Les auteurs de ces violations et de ces crimes, de quelque bord qu’ils soient, font fi du droit international. Ils ne craignent pas d’avoir à rendre des comptes. Il est impératif de les traduire en justice », souligne la Commission a souligné, appelant à une saisine de la justice et à l’implication du Conseil de sécurité.