Pierre Moscovici a présenté mercredi en Conseil des ministre le plan du gouvernement pour redresser les finances publiques qualifié d' »orientations du programme national de réforme et du programme de stabilité 2013-2017″. Le ministre des finances envisage un déficit évalué à 3,7% du PIB en 2013. Et un retour sous la barre des 3% en 2014. Dans ce cadre, les dépenses de l’Etat hors dette et pensions baisseront de 1,5 milliard d’euros en 2014 a déclaré Pierre Moscovici.
Pour se faire, le Gouvernement prévoit une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,1 % en 2013, puis de 1,2 % en 2014 et
de 2 % par an à compter de 2015. « Le raffermissement progressif de la croissance en France, permettant un reflux du chômage en
fin d’année 2013, sera tiré par l’amélioration de l’environnement international – notamment en Europe grâce aux initiatives en
faveur de la croissance et la mise en place de l’union bancaire – et par la montée en puissance des réformes conduites par le
Gouvernement » a commenté Pierre Moscovici lors du Conseil des ministres.
niches fiscales et sociales
« En 2013, l’effort structurel sera de 1,9 point de PIB, comme prévu dans la loi de programmation des finances publiques. Il s’agit d’un effort inédit. Compte tenu de la très nette dégradation des perspectives économiques à court terme, le déficit public nominal s’établira à 3,7 % du PIB en 2013″ a t il encore souligné selon le compte rendu officiel du Conseil.
« L’adoption de mesures supplémentaires risquerait de précipiter la France dans la récession dans un contexte où la zone euro se
trouve déjà dans cette situation. Le programme de stabilité prévoit donc un report à 2014 du retour sous 3 %. En 2014, l’effort structurel sera de 1 point de PIB, ce qui permettra de ramener le déficit public à 2,9 %. Cet effort portera à hauteur de 70 % sur les dépenses – en veillant à adopter des choix guidés par la recherche de l’efficacité de la dépense publique. 30 % de l’effort portera sur des recettes supplémentaires, par des mesures permettant notamment de renforcer la lutte contre la fraude fiscale et par une réduction du coût des niches fiscales et sociales, dont certaines constituent des dispositifs dérogatoires inefficaces et injustes » a encore commenté le ministre de l’économie et des finances Pierre Moscovici.
Photo CC/Flickr/Charles Hendelus/Besoin de Gauche