La mise en examen de Nicolas Sarkozy pourrait bien entraîner la mise en examen de certains de ses proches pour atteinte à l’honneur ou à la dignité des magistrats. L’annonce, coup de tonnerre, de la mise en examen de Sarkozy pour « abus de faiblesse » dans l’affaire Bettencourt a soulevé l’indignation et la colère de ses proches. Déroulant une stratégie de « victimisation » d’un Sarkozy, présumé innocent, Patrick Balkany et Claude Guéant ont vivement critiqué le corps de la magistrature. Et ce malgré le principe constitutionnel de séparation des pouvoirs. Les syndicats de magistrats ont vivement réagi à ces propos. Des poursuites judiciaires pourraient être diligentées. Face à cette cohue, la ministre de la justice Christiane Taubira est intervenu dans un communiqué de presse pour dire son soutien aux magistrats. Taubira a tenu à « rappeller que l’indépendance de l’autorité judiciaire est garantie par la Constitution ». Sur ce point, le Président de la République François Hollande, constitutionnellement « garant des institutions » pourrait intervenir jeudi sur France2 lors de sa prochaine interview. Mais auparavant, la garde des Sceaux a rappelé que « Les juges d’instruction sont des magistrats du siège qui assurent leur mission en toute indépendance et conformément au droit ». Dans cette intervention publiée vendredi après midi Taubira a dit « regretter tous propos qui porteraient atteinte à l’honneur des juges et assure les magistrats qui seraient mis en cause de son soutien ».