Ce lundi, un témoin a été entendu dans le cadre d’une nouvelle enquête ouverte au début de l’année par le parquet contre la police marseillaise. La police des polices tente de revisiter et éclairer d’anciennes affaires dîtes « sensibles ».
Il s’agit là de la troisième enquête ouverte contre la police marseillaise depuis février 2012. Ce mardi, le quotidien La Provence a confirmé l’ouverture en janvier dernier d’une nouvelle enquête du parquet sur « des faits délictueux présumés » de la police marseillaise. « Extorsion de fonds, vol en bande organisée, vol de carburants administratifs, infraction à la législation sur les stupéfiants, vol aggravé » les motifs d’accusation sont nombreux, constate Le Point. Cette fois les soupçons ne se tournent non pas vers la Bac nord de la cité phocéenne, autrefois dans le collimateur, mais vers des agents de la Sûreté urbaine et de la Police judiciaire. Sur fond d’un rapport dénonciateur rédigé par d’anciens policiers et remis au procureur de la République Jacques Dallest, l’IGPN (la police des polices) réexamine d’anciennes affaires sensibles, rapporte Le Point. Parmi les dossiers revisités, y figure notamment le règlement de comptes en 2008 entre dealers des cités des Iris et des Flamands. L’affrontement avait fait un mort. Selon la version officielle, les « malfaiteurs » avaient tabassé à mort un autre dealer accusé de les avoir extorqué. Mais le rapport remis à Jacques Dallest raconte une toute autre histoire. Les auteurs des faits se seraient fait volé la somme de 4000 euros, provenant de la revente de stupéfiants, par des policiers. Ils se seraient alors vengés en allant à leur tour voler les dealers de la cité des Iris. La rencontre entre les deux bandes avait dégénéré. Ce lundi, un des auteurs du mémoire a été longuement entendu comme témoin au siège de la police des polices de Marseille.