Quelques jours seulement après la réinstallation des cloches de Notre Dame de Paris, un autre évènement campanaire va se dérouler à 25 kilomètres de Toulouse, sur la commune de Paulhac. Après d’importants travaux de restructuration et de rénovation de l’église Notre Dame de l’Assomption, 12 cloches de son carillon seront installés le mardi 26 février. Pour l’occasion, le maire de Paulhac et conseiller régional Didier Cujives a décidé d’inviter tous les curieux qui souhaiteraient assister à cet évènement historique.
Détruite durant les guerres de religions du XVIème siècle puis reconstruite au XVIIème siècle, l’originalité de Notre Dame de l’Assomption réside dans son clocher-mur de 12 cloches, typique de la culture campanaire du sud-ouest.
Il est recensé à ce jour 59 carillons dans la Haute Garonne, dont 24 à peine sont équipés de plus de 12 cloches. Mais le clocher mur de Paulhac est le seul à posséder un carillon électrique de 12 cloches.
C’est dans le clocher-mur de l’église, consacrée à la Vierge Marie, que se trouvent les 12 cloches du carillon électrique. Les deux grosses cloches donnent un Mi et un Fa. Cette dernière est classée « Monument Historique », elle a été fondue en 1598. Les 10 autres cloches datent de 1865 et proviennent du fondeur Louison. Elles donnent une gamme diatonique composée notes suivantes : Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La, Sib, Si et Do. Un automate permet l’enregistrement de nombreuses mélodies ( de l’Ave Maria au Pont d’Avignon ou à la Marseillaise )
Les deux grosses cloches sont équipées de jougs de type « Louison », ils sont l’emblème de la production des célèbres fondeurs toulousains. L’arcature du joug ressemble à des bras, la cloche à une jupe et la boule contrepoids simule une tête de femme d’où le surnom des « demoiselles dansantes ». L’idée de génie de Louison a été la création de ce joug, en effet en abaissant l’axe de rotation de la volée tournante, il a réduit le contrepoids du joug et procure une sonnerie plus fluide.
Les cloches seront déposées à l’aide d’une grue grâce à l’expertise des campanistes. Le fait de déposer un carillon de 12 airains d’un clocher mur, en une seule fois, est une opération exceptionnelle.
Les cloches et leurs jougs vont s’envoler chez le campaniste Tarbais, l’entreprise Laumaillé, pour retrouver une nouvelle jeunesse par le biais d’une restauration complète, dans les règles de l’art de ce magnifique métier.
Les habitants de la commune retrouverons les chants de leur carillon vers juin 2014.