Le Secrétaire général de l’ONU a réitéré jeudi sa grave préoccupation devant les informations selon lesquelles le gouvernement syrien pourrait envisager de recourir à des armes chimiques et écrit de nouveau au Président Bachar Al Assad pour l’exhorter à écarter une telle option.
D’après son porte parole, Ban Ki moon a évoqué cette question avec Ahmet Üzümcü, le Directeur général de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, qui veille à la mise en oeuvre de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction.
Selon les estimations de l’ONU, plus de 20.000 personnes, principalement des civils, ont trouvé la mort en Syrie depuis le début du soulèvement contre le régime du Président Al Assad l’an dernier. L’ONU estime à 2,5 millions le nombre de Syriens qui nécessitent une assistance humanitaires dans le pays et à 475.000 ceux qui se sont réfugiés dans les pays voisins.
Le Secrétaire général, qui avait déjà exprimé ses préoccupations auprès de M. Al Assad il y a quelques mois, a fait remettre mardi aux autorités syriennes une seconde lettre dans laquelle il les exhorte à s’;abstenir de recourir à des armes chimiques, « quelles que soient les circonstances », a précisé son porte parole.
Le Chef de l’ONU a également souligné la responsabilité fondamentale qui incombe aux dirigeants syriens d’assurer la sûreté et la sécurité de leurs stocks. Il a réitéré à M. Üzümcü que l’utilisation de telles armes constituerait un crime « odieux » aux conséquences « terribles », a précisé le porte parole.
La Syrie est l’un des six États non signataires de la Convention sur les armes chimiques. Les cinq autres sont l’Angola, la République populaire démocratique de Corée, l’Égypte, la Somalie et le Soudan du Sud. Deux États signataires n’ont pas encore ratifié cet instrument : Israël et le Myanmar/Birmanie.