Le Président de l’Afrique du Sud a fustigé mardi un Conseil de sécurité dont la composition n’est « ni représentative ni démocratique », appelant à faire une place véritable à l’Afrique au sein de l’organe de l’ONU chargé de la paix et de la sécurité internationales, et dont 70% des questions à son ordre du jour concerne précisément le continent africain.
Devant les États Membres de l’Assemblée générale, Jacob Zuma a jugé d’autant plus « urgent et nécessaire », après 18 ans de débats, de réformer ce Conseil qu’il n’a « pas été en mesure de faire preuve du courage collectif nécessaire pour s’opposer à des parties en guerre ».
Selon lui, l’Afrique devrait se voir octroyer deux sièges de membres permanents dotés des mêmes privilèges que les membres permanents actuels, y compris le droit de veto, et cinq sièges de membres non permanents, conformément au consensus d’Ezulwini auxquels les pays africains étaient parvenus en 2005 .
M. Zuma a également jugé indispensable que l’ONU reconnaisse et prenne en compte le rôle des organisations régionales dans la gestion et la résolution des conflits. Il a tout particulièrement exhorté l’ONU à collaborer plus étroitement avec les mécanismes de paix et de sécurité de l’Union Africaine (UA), dont il a souligné les progrès réalisés en matière de maintien et de consolidation de la paix depuis dix ans.