Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. Jeffrey Feltman, a exprimé, mercredi devant le Conseil de sécurité, la ferme condamnation des Nations Unies de l’attaque perpétrée contre le consulat des États-Unis à Benghazi, en Libye, qui a coûté la vie à l’Ambassadeur John Christopher Stevens, et à trois autres diplomates américains.
« Hier, le monde a assisté à un triste rappel des défis auxquels se heurtent non seulement les Libyens, mais aussi ceux qui, au sein de la communauté internationale, sont engagés dans l’appui aux efforts de transformation de la Libye », a estimé M. Feltman, qui présentait le rapport du Secrétaire général sur la Mission d’appui des Nations Unies dans ce pays (MANUL).
« L’ONU rejette la diffamation des religions sous toutes ses formes, mais aucune violence, telle que celle qui a éclaté à Benghazi hier, ne saurait être justifiée. Nous condamnons dans les termes les plus vigoureux cette attaque », a poursuivi M. Feltman, adressant ses condoléances aux familles et aux proches des victimes, ainsi qu’aux peuples américain et libyen, et ses meilleurs voeux de rétablissement aux blessés.
« Le Secrétaire général rappelle aux autorités libyennes leurs obligations à protéger les bâtiments et le personnel diplomatiques », a-t-il ajouté, se félicitant des déclarations faites par les autorités libyennes, qui ont assuré que les auteurs de cette attaque seront traduits en justice.
Selon des informations préliminaires, l’Ambassadeur et les trois autres diplomates auraient été tués lors d’un assaut livré mardi 11 septembre par des extrémistes religieux après la projection, dans les locaux d’un consulat, d’un film islamophobe.
Cet acte, « horrible et tragique », de même que des assassinats de membres du personnel de sécurité à Benghazi, des explosions à Tripoli et des attaques contre des mausolées soufis « montrent bien les défis sécuritaires qui se posent aux autorités libyennes », a souligné le Secrétaire général adjoint au cours de son exposé.