Nouvelle catastrophe économique et sociale en perspective. Avec 500 salariés menacés de licenciement. L’annonce est tombée lundi : nul repreneur ne s’est manifesté pour la reprise du site de fabrication de semi conducteurs installé à Toulouse dans le quartier du Mirail. La fermeture de l’atelier Freescale Toulouse reste programmé pour le mois d’août. Plus de 500 salariés sont menacés de licenciement. Une mesure qui doit encore discutée par le commissaire au redressement productif, Robert Castagnac. Cette fermeture et la mise au chômage de plusieurs centaines de personnes -hors emplois indirects- suscite la colère des syndicats et des politiques.
Pierre Izard, président du conseil général de la Haute-Garonne et Bertrand Auban,président du groupe socialiste au conseil général ont vivement critiqué la direction du groupe constructeur de semi conducteurs. « Depuis 2009, la direction de Freescale est restée campée sur sa position de fermer le site. Le 10 Août, 500 personnes seront ainsi licenciées. C’est une décision inadmissible qui représente un gâchis industriel et un drame humain insupportables. Solidaire des salariés depuis le début, nous continuerons avec eux le combat du droit au travail face au pouvoir de l’argent. » ont ils indiqué.
La Région Midi-Pyrénées a participé, ce lundi 16 juillet, à une rencontre concernant l’avenir de l’entreprise Freescale, sur invitation du préfet de région, avec des représentants du Conseil général de Haute-Garonne et du Grand Toulouse, et en présence de John Palacin, conseiller du ministre du Redressement productif, et ainsi que des représentants de la direction de l’entreprise et des organisations syndicales.
A cette occasion, il a été annoncé qu’aucune solution de reprise n’avait pu être trouvée malgré les efforts du gouvernement. Plus de 400 salariés vont être concernés par des décisions de licenciements. « C’est un coup très dur pour Midi-Pyrénées », a déclaré Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, à l’issue de la rencontre. « La Région ne peut que regretter cette décision prise, il y a des mois par la direction américaine du groupe qui, au-delà des licenciements, a décidé que le démantèlement du site débuterait prochainement, rendant impossible toute solution de reprise, si fragile fut-elle. La Région qui participe à la cellule de reconversion et qui a déjà activement participé à la création d’activité par des salariés de Freescale ayant accepté de quitter l’entreprise par anticipation, poursuivra ses efforts, dans le cadre de ses compétences, en soutenant la recréation d’activité. Les décisions du groupe Sanofi et Freescale, au-delà de Midi-Pyrénées, doit amener à une prise de conscience nationale face des groupes qui licencient alors qu’ils génèrent des bénéfices. » En réaffirmant sa solidarité sans faille avec les salariés de Freescale, Martin Malvy a rappelé la nécessité de légiférer face aux « licenciements boursiers ».
Photo CC/Source en:Image:Freescale.jpg/Author en:User:Orcaman