Alors que le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza entre dans sa sixième année consécutive, la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires a appelé mercredi à sa levée immédiate, citant l’impact dévastateur de ce blocage sur les vies et les moyens de subsistance de 1,6 million de Palestiniens. Dans un communiqué de presse, Valerie Amos a indiqué que plus de 80% des familles de Gaza dépendaient de l’aide humanitaire, qui reste soumises à des restrictions draconiennes sur les mouvements de marchandises et de personnes, que ce soir par voie terrestre, aérienne ou maritime. « Cette situation équivaut à une punition collective pour tous ceux qui vivent à Gaza et à un déni des droits humains fondamentaux, en violation du droit international », a estimé Mme Amos, qui est également Coordonatrice des secours d’urgence des Nations Unies.
Israël invoque des raisons de sécurité pour justifier le maintien de l’imposition d’un blocage à Gaza depuis que le Hamas, qui ne reconnaît pas le droit d’Israël d’exister, a remporté les élections de 2007 au détriment du Fatah. « Alors que certaines mesures ont été prises pour atténuer son impact, il est vital que le blocage soit levé dans les meilleurs délais afin d’y rétablir les services et infrastructures de base», a plaidé Mme Amos.
La Secrétaire générale adjointe a fait observer que le développement d’une économie viable pourrait réduire la dépendance vis-à-vis de l’assistance humanitaire. « Les droits de tous les civils, Palestiniens et Israéliens, doivent être protégés et respectés à tout moment, dans le cadre du droit international », a-t-elle assuré. « Chacun a le droit de vivre dans la paix, la sécurité et la dignité.
Les Nations Unies et le Quatuor sur le Moyen-Orient ont appelé, de manière répétée depuis des années, à la levée de ce blocage, insistant sur le fait que si les mesures prises jusqu’à présent pour l’alléger étaient bienvenues, une levée immédiate était nécessaire.