La Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, s’est dit « consternée » mardi par la situation humanitaire et des droits de l’homme en Syrie qui se détériore de façon rapide et dramatique et elle a appelé à un cessez-le-feu immédiat pour pouvoir apporter une assistance humanitaire d’urgence aux civils.
Alors que le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies s’est réuni mardi à Genève pour un débat urgent sur la Syrie, Mme Pillay a fait état d’une situation humanitaire alarmante dans laquelle les civils payent le prix le plus lourd de la répression brutale des autorités contre l’;insurrection populaire qui a commencé en mars dernier.
Plus tôt ce mois, les forces du gouvernement ont lancé un assaut dans plusieurs villes du pays, notamment à Homs, qui a fait plusieurs centaines de morts. Les hôpitaux sont débordés par les blessés et la situation humanitaire est selon Mme Pillay « terrible » pour la population civile.
« Il faut un cessez-le-feu humanitaire immédiat pour mettre fin aux combats et aux bombardements », a souligné la Haut commissaire. Mme Pillay a également appelé les autorités syriennes à coopérer pleinement au sein des mécanismes internationaux, dont celui mené par Kofi Annan qui vient d’;être nommé Envoyé spécial conjoint de l’ONU et de la Ligue des Etats arabes pour la crise en Syrie.
Le gouvernement syrien a accepté de donner accès à certaines prisons et centres de détention au Comité international de la Croix-Rouge et aux observateurs de la Ligue des Etats arabes ainsi que de libérer des milliers de personnes qui étaient détenus dans le cadre des évènements récents dans le pays.
« Ces pas timides sont néanmoins des détails insignifiants à la lumière de la vague de violence et les arrestations qui continuent de s’abattre sur les syriens », a déclaré Mme Pillay en réitérant que la situation en Syrie devrait être référée au Tribunal pénal international (TPI).