Les grecs refusent l’austérité et la rigueur préconisées par l’Union européenne. Et près de 80 000 personnes l’ont manifesté cette nuit. La capitale s’est embrasée, laissant place au chaos. Rue 89 rapporte que « les Grecs répondent à l’Europe par le feu ». Hier, la manifestation a eu lieu autour du Parlement grec. Mais elle s’est rapidement transformée en « guérilla urbaine ». Les slogans et les pancartes ont été remplacés par « lacrymos, Molotov, matraques et incendies ».
Dans le cortège, de nouveau manifestants : les prêtres orthodoxes. « Traditionnellement intouchable, la faillite économique du pays met en danger l’assise de l’Eglise orthodoxe et de ses prêtres salariés par l’Etat comme fonctionnaires. » explique l’article.
Une manifestation violente
De nombreux incendies et actes de vandalisme ont eu lieu. La télévision a notamment alarmé les grecs face au « vol d’armes à feu dans des boutiques ». Les forces de l’ordre ont riposté à coup de gaz lacrymogènes. Rue 89 ajoute que les manifestants avaient prévu cette éventualité. Ainsi, ils portaient « des lunettes de piscine, des masques à gaz ou avaient le visage peinturluré de blanc. »
Le parlement dit OUI au plan d’austérité
Pour obtenir une aide financière de l’Union Européenne, la Grèce doit mettre en place une nouvelle cure d’austérité. Elle est censée économiser 3,3 milliards d’euros. Les plus touchés par ces mesures ? Les précaires. Le salaire minimum devrait être raboté à 586 euros brut sur quatorze mois. Sans compter que 15 000 emplois vont être supprimés dans la fonction publique. Malgré l’opposition du peuple grec, la majorité des députés a voté en faveur du plan d’austérité.