A quelques semaines du premier tour de l’élection présidentielle, l’affaire Bettencourt risque, tel le sparadrap du capitaine Haddock, de rester collé aux doigts du candidat Nicolas Sarkozy. Convoqué en milieu de semaine par les magistrats en charge du volet politique de l’affaire Bettencourt, l’ancien trésorier de l’UMP et du candidat Nicolas Sarkozy, Eric Woerth, a d’abord été mis en examen pour des faits qualifiés de « trafic d’influence passif » eut égard à ses relations avec Patrice de Maistre, mandataire de la milliardaire Liliane Bettencourt.
Coup de tonnerre le lendemain. Eric Woerth est cette fois mis en examen pour des faits qualifiés cette fois ci de « recel de financement illicite de parti politique ». Les magistrats de Bordeaux ont fondé leur décision sur la base des témoignages de l’ancienne comptable de Liliane Bettencourt et sur les enregistrements du majordome. Les juges soupçonnent un versement illicite de quelques 150 000 euros sur les comptes de campagne du candidat à l’élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy. Politiquement, cette mise en examen arrive au plus mauvais moment pour un Nicolas Sarkozy qui multiplie déclarations et déplacements dans la perspective de sa future campagne officielle pour l’élection présidentielle de 2012.
Photo DP/Pete Souza/The White House : Nicolas Sarkozy n’a pas encore annoncé son entrée dans la campagne. Des rumeurs relayées par la presse font état d’une déclaration de candidature « imminente ».