Le procès de Karim B, accusé d’agressions sexuelles et de viol, s’est ouvert lundi devant les assises de Toulouse. Les faits, pour lesquels on l’accuse, remontent au mois de juillet 1992. A ce moment là, Karim B. est mis en cause après la plainte de Patricia X. Cette dernière l’accuse de viol . Quelques semaines plus tard, deux jeunes femmes portent plainte pour agression sexuelle et exhibitionnisme. « C’était le 31 juillet 1992. Après avoir menacé les deux femmes, il s’est masturbé devant elles » explique M° Etelin, avocate de la partie civile. Le prévenu avait été reconnu coupable dans cette dernière affaire.
Cependant, l’homme est condamné à 10 ans d’enfermement pour le viol commis en 1992. Une condamnation par contumace. En effet, le prévenu est parti en Algérie sans subir sa peine. Le président de la cour émet des suppositions sur ce départ. « C’est à se demander si ce n’était pas une fuite ».
UN NOUVEAU PROCES
Karim B, un grand homme de 46 ans est d’origine franco-algérienne. Aujourd’hui, il est re-jugé pour l’accusation de viol. A la barre, il explique qu’il est retourné en Algérie pour « bénéficier des contacts de son père ». Ainsi, l’homme pensait se réinsérer professionnellement. Or, il n’a jamais recontacté son contrôleur judiciaire. « Je n’ai pas eu de nouvelles» se défend le prévenu. Il continue sa vie là-bas avant d’être récemment arrêté.
Lors de l’interrogatoire, Karim B. nie les faits. Il affirme « ne pas être sorti de chez lui » le soir de l’agression. Aujourd’hui, sa défense est toute autre devant le tribunal. Il répète « ne pas être au courant ». Et il va même jusqu’à invoquer une amnésie pour les faits passés. « J’avais tellement bu que je ne me souviens pas » ajoute-t-il. Pour Béatrice Ségura, psychologue, le prévenu « n’assume pas la responsabilité de son procès verbal. » Avant d’ajouter que « son immaturité affective se combine à une forte addiction à l’alcool ». Le jugement sera rendu dès demain.
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