Dans une déclaration présidentielle, le Conseil de sécurité des Nations Unies a engagé lundi les derniers combattants de l’Armée de résistance du Seigneur (ARS), à quitter les rangs de ce groupe et a condamné les attaques perpétrées contre les civils.
« Avec 49.000 personnes déplacées dans la seule République démocratique du Congo en raison des attaques de l’ARS lors du premier semestre de cette année, la situation humanitaire en Afrique centrale s’est détériorée », a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale, Abou Moussa, venu présenter le rapport du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, sur la menace que fait peser l’Armée de résistance du Seigneur.
En adoptant une déclaration présidentielle à l’issue d’un débat au cours duquel se sont exprimés tous ses membres, le Conseil de sécurité a condamné aujourd’hui « vigoureusement » les attaques perpétrées par l’Armée de résistance du Seigneur (ARS), en particulier celles dirigées contre des civils.
En effet, depuis qu’elle a commencé à opérer dans le nord de l’Ouganda dans les années 1980, l’ARS a infligé des « souffrances indicibles » à des millions de civils dans plusieurs pays des régions des Grands Lacs et d’Afrique centrale, note l’un des deux rapports du Secrétaire général.
Le Conseil salue les efforts non négligeables que déploient les armées de l’Ouganda, de la République centrafricaine, de la République démocratique du Congo et de la République du Soudan du Sud pour faire pièce à la menace posée par l’ARS, et exhorte ces armées à se concerter et à coordonner leurs actions pour arrêter, dans les mois qui viennent, Joseph Kony et les principaux dirigeants de l’;ARS et les traduire en justice.
M. Moussa a insisté pour que les opérations militaires conduites par les États concernés pour lutter contre la menace représentée par l’ARS soient axées sur le renseignement, avec l’objectif de contenir les éléments de l’ARS, plutôt que de les disperser. Il a salué à cet égard le déploiement de 100 conseillers militaires par les États-Unis afin de former et de conseiller les armées nationales en Afrique centrale.
Dans sa déclaration le Conseil a salué l’action de l’Union africaine (UA) pour créer une force d’intervention régionale, un centre d’opérations conjoint et un mécanisme conjoint de coordination. Il a encouragé vivement l’UA à nommer rapidement son envoyé spécial pour les régions où sévit l’ARS.