Le Conseil d’Etat a décidé lundi d’invalider la décision du Tribunal administratif de Toulouse qui avait suspendu en juin, le projet de tramway ligne G. La gauche, unie sur ce dossier autour de Pierre Cohen, s’était « réjouie » de cette décision. Les élus de droite ont décidé de communiquer en autre dispersé. Jean Luc Moudenc pour le groupe « Toulouse pour tous » et François Chollet et Marie Déqué pour le groupe d’opposition « Toulouse Métropole utilisent des mots semblables dans leurs réactions. Ils prennent « acte » de la décision des hauts magistrats du Conseil d’Etat.
Jean Luc Moudenc au nom du groupe « Toulouse pour tous »
J’en prends acte, respectueux de cette décision de justice comme de toutes les autres.Cependant, j’ai du mal à comprendre que, sur le même sujet, le Droit puisse donner lieu à deux positions contradictoires.
Le chantier va donc se dérouler.
Il causera de nombreuses nuisances et provoquera des encombrements de circulation gênants pour beaucoup de Toulousains.
Une fois achevée, cette ligne, si elle permettra un maillage appréciable avec la ligne B du métro, procurera toutefois des avantages faibles au regard des inconvénients (engorgements) qu’elle créera, en particulier sur l’avenue de Muret.
Au contraire du discours officiel, elle ira donc à l’encontre de la « mobilité » et de la lutte contre « la congestion urbaine ».
Son faible parcours – 3,5 km – offrira une desserte très limitée, qu’un trajet d’une dizaine de kilomètres aurait rendu plus utile.
Enfin, la procédure contentieuse sur le fond n’est pas terminée : si le chantier débute bientôt, il sera à la merci d’une décision de justice future dont nul ne peut prévoir l’issue.
Il pèse donc un aléa important sur ce projet.
Marie Déqué et François Chollet au nom du groupe « Toulouse-Métropole »
Le 1er juin dernier, le Tribunal administratif de Toulouse rendait une ordonnance de suspension des travaux de la ligne de tramway reliant la station des Arènes au Palais de Justice. Le Conseil d’Etat vient, aujourd’hui, d’annuler la suspension des travaux ouvrant la voie à la réalisation de la ligne Garonne. Au nom du groupe Toulouse Métropole, nous prenons acte de cette décision et souhaitons à cette occasion redire notre conviction que la mise en œuvre d’une politique des transports publics à la hauteur des enjeux de la métropole toulousaine doit s’articuler autour de deux idées-forces :
une concertation approfondie, en particulier avec les riverains car on ne conduit pas une politique sans celles et ceux à qui elle s’adresse ; une ambition retrouvée, en particulier sur la conception des tracés des lignes de transport en commun en site propre (bus à haut niveau de service et tramways), le maillage du territoire et une vision à l’échelle de la métropole. Comme nous l’avons fait lors de la table-ronde sur les transports organisée le 28 septembre dernier, nous souhaitons, par ailleurs, réaffirmer la nécessité de concevoir une politique des transports à l’échelle de la métropole ; ce qui implique, pour le groupe Toulouse Métropole, l’amélioration de la desserte du Cancéropôle (actuellement très insuffisante) et le désenclavement du sud-est de l’agglomération toulousaine par le prolongement du tramway vers Saint-Orens.
Photo © Frédéric Massard – Fotolia.com : les magistrats du Conseil d’Etat ont considéré que le tracé de la ligne G du Tramway correspondait bien à « l’intérêt général ». La date de reprise des travaux n’a pas encore été annoncée.