Il disait se préparer. Avait quitté le gouvernement de Nicolas Sarkozy, réuni les radicaux valoisiens, le Nouveau Centre dans une « alliance centriste » et faisait monter la pression pour les élections présidentielles de 2012. Mais dimanche soir, de manière assez inattendue, Jean Louis Borloo, sur le plateau du journal de 20h de TF1 a annoncé qu’il ne se présenterait pas à l’élection présidentielle de 2012. Pour justifier sa position, Borloo a invoqué deux arguments. Le manque de dynamique de l’alliance centriste, qui ne permettrait, pas, selon lui, d’accéder au second tour de la présidentielle. Et deuxièmement, une « crise sans précédent ».
Depuis cette annonce, les commentaires vont bon train. Sur les causes comment conséquences de cet abandon. Certains y voient les manœuvres post électorales de Sarkozy, d’autres un manque d’ambition et de volonté. La gauche pointe un Borloo qui a participé à tous les gouvernements de droite. Et soutenu toutes les mesures décidées par Nicolas Sarkozy. La droite souligne le caractère « responsable » de cette décision. Une candidature Borloo aurait, sans nul doute, grappillé quelque voix au possible candidat Sarkozy …
Mais, politiquement, l’annonce de Borloo crée manifestement un appel d’air au centre de l’échiquier politique et un vide pour ses proches comme Rama Yade. Borloo rejoindra t il l’UMP et Sarkozy ? Fera t il un pas vers un Bayrou ou un Villepin ?
Photo CC/Pa83 : Jean Louis Borloo, Christian Estrosi, Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux