La pollution atmosphérique atteint des niveaux dangereux pour la santé dans de nombreuses villes, selon les données sur la qualité de l’air publiées cette semaine par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il s’agit d’une compilation sans précédent de données concernant près de 1.100 villes dans 91 pays, dont des capitales et des villes de plus de 100.000 habitants.
L’OMS estime que, chaque année, plus de 2 millions de personnes meurent du fait de l’inhalation de particules fines présentes dans l’air intérieur et extérieur. Les particules d’une taille égale ou inférieure à 10 micromètres peuvent pénétrer dans les poumons, entrer dans la circulation sanguine et provoquer des cardiopathies, des cancers du poumon, des cas d’asthme et des infections des voies respiratoires inférieures.
Le seuil fixé dans les lignes directrices de l’OMS relatives à la qualité de l’air s’agissant de la concentration moyenne annuelle de ces particules est de 20 microgrammes par mètre cube, mais les données publiées montrent que, dans certaines villes, cette concentration atteint jusqu’à 300 microgrammes par mètre cube.
Dans les pays développés comme dans les pays en développement, les principales causes de pollution atmosphérique sont les moyens de transport motorisés, les industries petites ou grandes, l’utilisation de biomasse et de charbon pour la cuisine et le chauffage, ainsi que les centrales électriques au charbon.