Suite à l’exposé du Secrétaire général adjoint aux affaires politiques des Nations Unies, B. Lynn Pascoe, au Conseil de sécurité le 23 août sur la question de la piraterie et des vols armés en mer dans le golfe de Guinée, les 15 membres du Conseil ont exprimé leur préoccupation concernant la résurgence du phénomène et de son impact négatif sur la sécurité, le commerce et les activités économiques de la région.
Dans une déclaration à la presse lue mardi par la Présidence du Conseil, qui est occupée en août par l’Inde, le Conseil de sécurité a pris note « des efforts fournis par les pays du golfe de Guinée pour régler le problème, dont les patrouilles maritimes conjointes du Nigéria et du Bénin au large du Bénin, ainsi que les projets d’organiser un sommet des chefs d’Etats des pays du golfe de Guinée pour mettre en place une réponse régionale ». Les membres du Conseil de sécurité ont souligné le besoin d’une coordination régionale pour développer une stratégie commune contre la menace.
Le Conseil de sécurité a reconnu l’importance des organismes régionaux et des Etats de la région dans cet effort et a fait appel à la communauté internationale pour soutenir les pays concernés. Il faut mettre en place un système d’échange d’informations, une meilleure coordination et un renforcement des capacités de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et d’autres organisations susceptibles de jouer un rôle pour sécuriser la navigation internationale dans le golfe de Guinée.
Les membres du Conseil de sécurité ont pris acte de l’intention du Secrétaire général de l’ONU de déployer une mission d’évaluation des Nations Unies pour examiner la situation et pour explorer la possibilité pour un soutien de l’ONU.
Les 15 membres du Conseil de sécurité ont souligné le besoin que le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’ouest (UNOWA), et le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) participent dans le cadre de leurs mandats avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et l’Organisation maritime internationale (OMI).