Éva Joly, candidate à l’élection présidentielle, a réussi sa prestation lors de l’université d’été de la fédération Régions et Peuples Solidaires, organisée par le Partit Occitan en se présentant comme la « candidate de l’écologie et du fédéralisme ».
Dans son discours, elle a ensuite décliné les points qu’elle intègrera dans son programme présidentiel :
L’abrogation totale de la réforme territoriale Sarkozy qui est « antiféministe » et conduit à une « plus grande recentralisation »,
La reconnaissance officielle des langues régionales dans une VIème république (« pour une offre obligatoire de leur enseignement dans toutes les écoles des régions concernées », « l’état veut réduire le bilinguisme comme il réduit la binationalité »),
Un fédéralisme différencié pour que les régions soient « un lieu de décision » avec des « pouvoirs règlementaires et législatifs secondaires », (« chaque région peut avoir des droits différents selon ses besoins », « l’autonomie politique des régions est la norme en Europe »),
Des redécoupages administratifs visant à une meilleure cohérence, notamment la création d’un espace « occitan entre Italie, France et Espagne » à côté de « la réunification de la Bretagne », d’une « autonomie basque » incluant le versant espagnol et français, ou encore d’ « une collectivité territoriale unique de la Corse »
Enfin l’interdiction du cumul des mandats et un statut de l’élu est nécessaire pour enclencher une vraie décentralisation, concluant « Je m’oppose au centralisme jacobin français. La France ce n’est pas uniquement Paris ou Neuilly ».
Pour le Partit Occitan, Eva Joly en couplant expérience européenne et fraicheur en politique, amène un regard neuf sur les évolutions institutionnelles nécessaires en France. De plus, son implication dans l’université de Tromsø, en plein territoire de la minorité Sami (Lapone), la conduit à défendre la richesse et l’ouverture que représente la diversité culturelle et linguistique dans l’hexagone.
Photo CC/Eva joly 2012