Premier à répondre aux propositions présentées lundi matin par Nicolas Sarkozy : le secrétaire national du Parti socialiste en charge de la recherche et des Universités : Bertrand Monthubert qui dans un article publié sur le site nouvelobs.com évoque « une manipulation » du chef de l’Etat et « un investissement finalement très limité ».
« La terminologie a été bien choisie. Investir dans l’avenir, quoi de plus positif, quoi de plus moteur pour donner l’impression que nous avons un président de la République qui construit la France de demain, quand tout montre qu’il la conduit à se recroqueviller sur elle-même ? » indique ainsi le socialiste qui voit dans cette intervention de Nicolas Sarkozy un moyen de brouiller l’annonce de la candidature de Martine Aubry.
Sur le fond, le secrétaire nationale du Parti socialiste évoque « une entourloupe de Sarkozy, car précise t il « cet argent, pour l’essentiel, ne peut pas être dépensé ! Il est censé être placé, et les intérêts de ce placement, soit un peu plus de 3%, seraient versés chaque année. Du coup, la somme réellement utilisable chaque année est 30 fois inférieure aux montants annoncés ! ».
« Ramené à une dotation annuelle« , souligne le toulousain Monthubert, « le « grand emprunt » se réduit à moins d’un milliard d’euros, c’est-à-dire 4% du budget de la recherche et de l’enseignement supérieur« .
« L’an prochain, les organismes de recherche dont les budgets sont en baisse vont devoir baisser le nombre de recrutements. Du côté des universités, cela fait plusieurs années que le nombre de recrutements d’enseignants-chercheurs baisse, et l’attractivité de la recherche et de l’enseignement supérieur baisse d’autant. La seule chose qui progresse, c’est la précarité, dévastatrice » juge t on du côté de la rue Solférino.