Le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’;homme (HCDH) ont réitéré mardi leur appel aux gouvernements à s’;abstenir, pour des raisons humanitaires, de procéder à des retours forcés vers Haïti, car les conditions précaires perdurent dans ce pays.
Dix-huit mois après le séisme violent de janvier 2010, environ 680.000 personnes sont toujours déplacées dans Haïti. Elles vivent dans plus de 1.000 camps de tentes à Port-au-Prince et dans d’;autres zones affectées par le séisme. Un nombre inconnu d’;Haïtiens vivent hors du pays, a expliqué un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, lors d’;une conférence de presse à Genève, en Suisse.
Malgré les récentes élections et les efforts en cours pour la reconstruction, Haïti, un pays affaibli par le séisme, ne peut toujours pas assurer une protection ou une prise en charge appropriées pour certains groupes vulnérables dans le cas de retours, comme pour les mineurs accompagnés, les personnes handicapées, les malades, les victimes de la traite d’;êtres humains ou d’;abus sexuels.
« Etant donnée la situation actuelle à Haïti, le HCR et le HCDH exhortent les gouvernements à renouveler, pour des raisons humanitaires, les autorisations de résidence et autres mécanismes qui ont permis aux Haïtiens de rester en dehors de leur pays », a dit le porte-parole du HCR.
L’;appel demande aux gouvernements de procéder à des évaluations individuelles pour les Haïtiens ainsi que de porter une considération particulière aux personnes ayant des besoins spécifiques en matière de protection et de s’;abstenir de procéder à des retours vers Haïti, et enfin d’;éviter les situations où le retour forcé peut mener à une séparation familiale.