Des problèmes graves et profondément ancrés de racisme, de discrimination raciale et de xénophobie à l’encontre des Roms demeurent, notamment en Europe, a alerté mardi le Rapporteur spécial des Nations Unies sur le Racisme, Githu Muigai, en rendant son dernier rapport devant le Conseil des droits de l’homme, avant dappeler les Etats à prendre des mesures pour régler ce problème.
discrimination raciale, xénophobie, intolérance
« Alors que des développements positifs et des bonnes pratiques ont été identifiés aux niveaux régional et national, ces efforts ont été insuffisants », a déclaré Githu Muigai. « D’importants défis demeurent, qui révèlent des problèmes graves et profonds de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance envers les Roms et qui doivent être traités de la manière la plus énergique. »
Le Rapporteur spécial a souligné qu’il était essentiel de s’attaquer au problème avec une approche globale fondée sur des mesures juridiques, politiques et institutionnelles, en tenant compte de la dimension structurelle du problème, l’interrelation entre la discrimination, la marginalisation socio-économique et l’exclusion politique, ainsi que de la situation particulière des Roms les plus vulnérables.
Githu Muigai recommande l’adoption de mesures telle que la discrimination positive pour corriger les inégalités historiques mais aussi la formation aux droits de l’homme des agents de l’État et un travail d’éducation et de sensibilisation visant à favoriser la compréhension mutuelle, le respect et la tolérance.
Dans son rapport, le Rapporteur spécial de l’ONU fait également le point sur la situation d’autres populations qui font selon lui face à une même discrimination structurelle. Il examine la discrimination fondée sur l’activité professionnelle et sur le statut héréditaire et fait référence aux systèmes de castes existant dans certains pays d’Asie ou d’Afrique.