Suite à une rencontre avec le chef du Département des relations internationales du Hezbollah, Sayyed Ammar Moussavi, le Coordonnateur spécial de l’ONU pour le Liban, Michael Williams, a appelé mardi les autorités libanaises à former un gouvernement le plus vite possible.
« Au Liban, je pense que nous sommes tous d’accord qu’il est impératif qu’un nouveau gouvernement soit formé aussi vite que possible. Il y a de nombreuses difficultés notamment économiques mais également un problème sécuritaire dans la région. Par définition, les populations sont protégées quand elles ont un gouvernement pour les protéger », a-t-il déclaré.
Le gouvernement libanais de coalition dirigé par Saad Hariri s’est effondré en janvier dernier, après la démission de onze ministres proches du Hezbollah opposés à la poursuite de la coopération avec le Tribunal spécial de l’ONU pour le Liban chargé d’enquêter sur l’assassinat, en 2005, du Premier ministre Rafic Hariri et de 22 autres personnes.
MM. Williams et Moussavi ont également discuté de l’incident du 15 mai dernier à Maroun El-Ras à la frontière entre le Liban et Israël où des affrontements meurtriers ont eu lieu. Le même jour, sur le plateau du Golan et dans les Territoires palestiniens occupés d’autres incidents sont survenus.
« Je pense aussi qu’au regard de la situation dans la région et dans le sud, il est très important pour toutes les parties de respecter la résolution 1701. Je sais qu’il y a différents avis sur la mise en oeuvre de la résolution 1701 et je pense que cela est normal. Mais je continue de croire que la résolution 1701 a amené la stabilité au sud du Liban et pour le peuple du sud du Liban », a déclaré le Coordonnateur spécial.
Le respect de la Ligne Bleue est l’un des points les plus importants de la résolution 1701 du Conseil de sécurité qui a mis un terme en 2006 au conflit entre Israël et le mouvement libanais Hezbollah.